L’océan Arctique central est la plus grande zone de haute mer de l’Arctique ; il est entièrement entouré par les zones économiques exclusives (ZEE) de 5 États arctiques. Il est appelé à prendre de l’importance sur la scène internationale, dans un futur proche. Les enjeux qui s’y déploient sont de nature multiple : changements climatiques, développement de la navigation, recherche et sauvetage, gestion des ressources souterraines et halieutiques, activité militaire, etc. Alors que la zone demeurait peu accessible en raison du couvert de glace, la fonte accélérée de la banquise demande d’envisager une augmentation de ces activités — ne serait-ce qu’en été. Par ailleurs, la pause diplomatique imposée par la guerre ukrainienne semble appelée à durer, ce qui pourrait remodeler de façon significative le paysage politique et sécuritaire en Arctique. À la lumière de ces renouvellements, s’intéresser à l’océan Arctique central et aux potentiels enjeux sécuritaires qui pourraient s’y déployer apparaît dès lors nécessaire.
Ce projet propose précisément d’analyser les défis et opportunités futures et de cartographier les réseaux d’acteurs qui s’y impliquent. Pauline Pic, chercheuse à l’OPSA, et Mathieu Landriault, directeur de l’OPSA, mèneront ce projet en 2023 et 2024 avec l’assistance du programme MINDS du Ministère de la défense nationale du Canada. Le financement octroyé est d’une valeur de 27 700$.