Le Devoir
Il me semble que nous vivons à une époque où le nombre et la gravité des sources d’angoisse ont peu de précédents dans notre histoire. On pense à la menace climatique qui pèse sur l’ensemble de la planète, au péril nucléaire permanent, aux autres possibilités de dérives dont est porteuse l’invasion de l’Ukraine, au risque désormais accru de pandémies, à quoi on peut ajouter, plus près de nous et dans un registre différent, le vieillissement de la population qui va bientôt forcer un petit nombre de citoyens à subvenir aux besoins d’un nombre croissant de personnes âgées.
Tous ces facteurs contribuent à dessiner des horizons très sombres qui nous affectent tous. Mais, pourrait-on dire : surtout les jeunes, qui sortent de deux ans de confinement ? Il semble qu’assez tôt les enfants, et à tout le moins les adolescents, appréhendent ces inquiétudes, tout particulièrement à l’école, auprès de leurs parents et sur les réseaux sociaux.