Cet article a pour objectif de présenter les racines intellectuelles de la politique étrangère canadienne promue par David Bercuson et Barry Cooper, deux membres de ce que d’aucunes appellent « l’école de Calgary », et à qui on attribue une certaine influence sur la pensée du gouvernement Harper. L’article montre que bien que leurs prescriptions puissent se résumer à première vue à un désir de rapprochement avec les États-Unis, leur politique étrangère repose sur des fondements plus complexes, qui combinent leur propre lecture de l’histoire canadienne et des intentions ayant présidé à la Confédération, une certaine conception des relations internationales, ainsi qu’une réflexion philosophique et anthropologique sur la violence, le tout ayant été fortement influencé par la conscience politique particulière de l’Ouest canadien.